Il y a quelques semaines, nous avons débuté un nouveau format d’article de Blog sur le thème des start-up. C’est Lucie qui a ouvert le bal avec un Focus sur les start-up Lyonnaise.

Aujourd’hui, on continue dans cette lancée avec un nouveau focus et quoi de mieux que Marseille et la Provence pour ce deuxième volet start-up.

Plus besoin de lister les avantages de la cité Phocéenne, qu’il s’agisse du prix des loyers, de la proximité avec la mer et du soleil que l’on sait présent une bonne partie de l’année. Petite anecdote à ce sujet, un Marseillais profite du soleil en moyenne 7 heures et 50 minutes par jour, 170 jours par ans contre 81 à Lyon (on parle de journée de plein ensoleillement évidemment, il ne fait pas forcément mauvais temps les jours restants).

Et si Marseille attire le touriste, elle attire également les entrepreneurs. Première statistique à propos du paysage entrepreneurial : on dénombre plus de 550 start-up sur le bassin Aix/Marseille d’après la frenchtech. La région est d’ailleurs détentrice du Label French Tech dont on vous invite à aller découvrir la mission.

Dans cet article, nous allons donc faire un focus sur 4 start-up de la région Aix/Marseille qui ont retenu notre attention pour leur capacité d’innovation mais aussi pour ce qu’elles cherchent à apporter à la société ou à leurs usagers par l’intermédiaire de leurs services.

Car l’objectif de cette nouvelle série d’articles n’est pas de faire un classement porté sur le seul critère d’innovation, surtout si le numéro 1 de la liste est une entreprise du secteur pétrolier ou des NFT.

Notre objectif est de vous faire découvrir des entreprises innovantes avec une mission sociale ou environnementale.

1. NepTech : la mobilité navale propre de demain

Quoi de mieux pour commencer cette édition marseillaise que de parler bateaux et navigation avec NepTech !

Quelle est la mission de NepTech ?

Si les transports maritime et fluvial sont moins polluants que les autres modes de transports (en termes d’émission par tonne-kilomètre de marchandises transportées), ils contribuent grandement aux émissions de Co2.

L’objectif de NepTech est d’apporter une solution de mobilité navale zéro émission pour le transport des passagers et de marchandises et de “remettre les voies d’eau au centre de la mobilité” comme le dit Tanguy Goetz, CEO et co-fondateur de la jeune pousse Aixoise.

Accompagné des deux autres co-fondateurs de NepTech, Corentin Bigot (CTO) et Clément Rousset (head of Engineering) nous leur souhaitons de prendre le large avec cette superbe innovation !

Concrètement, ça marche comment  ?

La mission de NepTech passe par la conception d’un catamaran à propulsion électro-hydrogène pouvant embarquer au choix, 200 passagers ou 20 tonnes de fret : une plateforme commune, plusieurs usages.

Les navires seront également équipés d’une IA permettant une aide à la navigation en temps réel (détection des reliefs et obstacles).

Comment NepTech se développe ?

La start-up possède aujourd’hui une gamme de 4 navires répondant chacun à un usage spécifique. À l’image du secteur de l’automobile, la partie motorisée et immergée des navires (châssis, coques et appendices) sera commune aux 4 modèles, tandis que les parties hors de l’eau seront adaptées aux différents usages (transport de personnes ou de marchandises).

Début 2023, NepTech a réussi une levée de fonds de 1,2 million d’euros, ce qui va permettre à ces 3 entrepreneurs d’accélérer le déploiement de leurs navires avec des investissements en R&D et des actions sur le plan commercial. L’entreprise porte d’ailleurs ses ambitions aux travers des JO de 2024 en étant lauréate d’un appel à l’innovation Mobilité et d’une commande de navires pour cet événement.

2. Volta Médical : les solutions IA pour améliorer la vie des patients

Continuons avec une seconde start-up qui cette fois est dans le secteur de la medTech.

Quelle est la mission de Volta Médical ?

Start-up Marseillaise créée en 2016 par Julien Seitz, Clément Bars et Jérôme Kalifa, tous les 3 médecins de profession. Leur mission est d’assister leurs confrères cardiologues à diagnostiquer les troubles du rythme cardiaque.

Concrètement, ça marche comment ?

Volta a développé une IA et un algorithme permettant aux praticiens d’identifier plus facilement les zones malades du muscle cardiaque chez les patients atteint de fibrillation auriculaire (qui est la forme de l’arythmie cardiaque la plus commune dans le monde).

À terme, la solution devrait permettre d’optimiser les opérations d’ablation par cathéter en apportant davantage d’informations aux chirurgiens lors des opérations.

Comment ils se développent ?

Actuellement, Volta dispose d’une première technologie d’analyse IA des troubles du rythme cardiaque : le logiciel vX1. L’objectif n’est pas d’en rester là mais de passer la vitesse supérieure avec une série B de 36 millions d’euros (soit un total de 70 millions depuis sa création) pour poursuivre son développement.

Si l’entreprise a vu le jour à Marseille, celle-ci s’est vite envolée outre atlantique avec des bureaux et une équipe de chercheurs situés aux États-Unis et mène actuellement plusieurs études auprès d’échantillons de patients.

3. Telaqua : l’irrigation qui consomme moins d’eau

Quelle est la mission de Telaqua ?

Dans un monde où la démographie est en constante hausse, la production de denrées alimentaires est sous le feu des projecteurs. Car l’agriculture qui nous est indispensable est à la fois une activité polluante mais aussi grande consommatrice de cette ressource si précieuse qu’est l’eau (70% de la consommation d’eau douce dans le monde est consacrée à l’irrigation des sols).

Le défi de TelAqua est de permettre aux producteurs de disposer d’une solution d’irrigation connectée leur permettant d’optimiser le rendement de leurs récoltes tout en évitant le gaspillage d’eau.

Et nous devons cette innovation à Sébastien Demech, Nocolas Cavalier et Nicolas Varvallo qui ont cocréé TelAqua en 2018 à Aix-en Provence.

Concrètement, ça marche comment ?

Grâce au machine learning et à l’IoT, la solution se connecte aux différents systèmes d’irrigations des agriculteurs. Via des capteurs intelligents placés à des zones stratégiques de chaque parcelle de terrain, TelAqua facilite la prise de décision des producteurs vis-à-vis de l’arrosage et l’irrigation grâce aux données recueillies.

Les agriculteurs peuvent ainsi reprendre le contrôle de l’irrigation de la pompe à la plante. Et les avantages sont nombreux : réaliser des économies d’eau, diminuer le gaspillage, améliorer les rendements de leurs récoltes et gagner du temps en laissant l’IA analyser l’ensemble des données pour une production optimale. Le bouton “arrosage”, une fois enclenché, se charge d’activer la solution irrigation.

Comment ils se développent ?

En mai 2022, TelAqua a réalisé une levée de fonds de 4 millions d’euros afin de développer sa R&D.

En parallèle, cette jeune start-up marseillaise s’est associée à une autre petite pousse innovante du même secteur : Ombrea qui conçoit un système innovant visant à protéger les cultures des aléas climatiques.

Cette alliance permet à ces deux équipes de proposer une solution complète aux agriculteurs et de partager leur ambition de proposer des innovations pérennes à ce secteur.

4. Apprendre en s’amusant avec Atorika

Quelle est la mission d’Atorika ?

On termine avec un zoom sur Atorika, qui propose des ateliers à faire à la maison pour apprendre la science, l’architecture, la robotique et pleins d’autres thématiques. Cette fois-ci, nous devons cette innovation à Isabelle Van Everbroeck, présidente et co-fondatrice et ses associés, Aurélien Fort, Laurent Fleutry et Matthieu Boutin.

L’objectif : utiliser la technologie pour permettre aux plus jeunes, dès 6 ans, d’apprendre en s’amusant, et rapidement ! Une innovation qui fait du bien à l’heure où les plus jeunes sont malheureusement trop souvent les yeux rivés sur des écrans.

Concrètement, ça marche comment ?

Sous forme de box directement livrés chez vous, tout le matériel nécessaire aux activités est fourni et une application mobile téléchargeable propose les tutoriels numériques. Atorika vous permet d’enrichir votre culture et vos connaissances sur 15 grandes thématiques : chimie, robotique, musique, dessin, biologie, etc.

Comment ils se développent ?

Atorika distribue ses Box via son site e-commerce et cible particulièrement les plus jeunes de 6 à 15 ans bien que cette solution d’apprentissage est aussi ouverte à un public large.

Il est possible d’acheter les box à l’unité sur le site ou via un abonnement mensuels sur 9 ou 12 mois.

Concernant la suite, Atorika concentre sa communication sur les réseaux sociaux et le bouche-à-oreille. Et parmi les projets à venir, cette équipe d’entrepreneurs de la région de Marseille continue de développer des partenariats avec des distributeurs et des réseaux d’écoles.

Nous saluons cette belle idée qui a vocation de permettre à la prochaine génération de découvrir leurs futures passions aux travers des ateliers d’Atorika.

Nous arrivons à la fin de cette édition focus sur les start-up marseillaise et on espère qu’elle vous a permis de faire quelques découvertes. Et nous ne nous arrêterons pas en si bonne route puisque nous avons prévu d’autres publications sous le même format les prochaines semaines afin de faire durer le voyage à la découverte les pépites innovantes d’autres villes françaises.

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